Quelques jolies grandes voies...



Couché de soleil dans les Calanques.


Une grande voie c'est...tout d'abord un lieu, une région, un climat, une falaise, un type de rocher, un style de grimpe.

C'est parce qu' elles ont chacune leurs caractéristiques, leurs différences, leurs ambiances, leurs lots de surprises, qu'il n'existe pas deux grandes voies les mêmes et s'y aventurer, reste à chaque fois, une belle expérience!




Flo et Laurence. Calanques Nov.2010.



Au détour d'une conversation entre amis, on se dit :"On partirait bien grimper là-bas!". Après moins de 2 secondes de réflexion: "Heu...oui Ok! "
Une fois le lieu choisi, on consulte quelques sites et images sur internet, on se renseigne en lisant le topo de la région, quelques magazines. Plusieurs voies, de par leurs noms ou leurs lignes retiennent notre attention, mais le doute et les questions sont là... Ces voies ne sont-elles pas trop difficiles pour nous? Arrivera-t-on au sommet? Quelles sont nos moyens de retraites en cas de mauvais temps ou de but? C'est à partir de ce moment précis où le doute s'installe que le défit est lancé et que l'aventure commence...

Les jours, les semaines passent et arrive le grand jour! Le jour où on se dirige vers le pied de la voie à laquelle on pense depuis tant de temps.
Pour ce faire, deux possibilités existent en fonction de la falaise. Soit qu'il existe un sentier qui permet, via une marche d'approche, d'atteindre directement le bas de la voie; soit que l'on y accède via le haut en descendant en rappel. Les deux ont des avantages et des inconvénients.



Rappel vers "Bienvenue chez Damoclès". Cap canaille.Nov.2010



Attaquer par les rappels à pour avantage de nous mettre directement dans l'ambiance de la voie, de repérer l'itinéraire, le type de prises,... Mais attention, car dans la plupart des cas, si il en est ainsi, c'est qu'il n'existe pas de sentier pour atteindre le bas ou que ce sentier est très long... Cela veut dire qu'une fois en bas, notre seule solution pour rejoindre la "société" sera de sortir par le haut et donc de réussir la voie! Pas question ici de se tromper d'itinéraire et la retraite n'est pas envisageable.



Marche d'approche vers le socle de la Candelle. Calanques 2009.

Attaquer par une marche d'approche qui mène directement au pied de la voie est sans doute la solution la plus confortable, cela permet d'une part de bien s'échauffer et d'autre part, par opposition à ce qui a été dit plus haut, cette solution à un coté rassurant. On sait qu'en cas de soucis, il sera toujours possible de faire demi-tour. (à condition bien sur que la voie s'y prête).

Au pied d"Etat d'urgence" Devenson. Calanques.

Nous voilà au pied de la falaise, il ne reste plus qu'à trouver le début de la voie choisie...Après quelques hésitations, certains détails recouper avec les infos du topo nous permettent de dire "Ok c'est bien ici".
On s'équipe, on prépare la ou les cordes, les sacs.

Ah... les sacs, justement parlons-en un peu! Il toujours difficile de faire un choix en ce qui concerne le ou les sac à prendre avec dans la voie. Là aussi plusieurs solutions s'offre à nous en fonction de la voie. En général on essayera de toutes manières, de voyager le plus léger possible. Pour ce faire il va falloir faire un choix entre le nécessaire et le non indispensable...Par nécessaire et lorsque l'on grimpe des voies qui se font à la journée, j'entends: veste coupe-vent et de pluie, un peu d'eau et quelques barres de céréales que l'on portera chacun dans un petit sac à dos. On peut aussi regrouper le tout dans un seul sac, que le second de cordée portera. Si la voie le permet, il peut être pratique de prévoir un sac dans lequel on mettra toutes les affaires de la cordée et que l'on hissera de relais en relais. Cette solution à l'avantage que l'on pourra grimper sans sac sur le dos, donc plus libre dans les mouvements, mais par contre il faudra manipuler une corde supplémentaire et surtout perdre un peu de temps et d'energie à hisser ce sac.

Voici un nouveau type de sac bien pratique pour les grandes voies, testé à approuvé par Raph.


Encouragement avant d'attaquer "Etat d'urgence"au Devenson.



Arrive maintenant le choix de savoir qui va commencer la 1ère longueur! Lorsque le niveau entre les membres de la cordée est différent, le choix est vite fait. Celui qui est le plus à l'aise fera les longueurs les plus difficiles. Mais lorsque l'on est du même niveau, pas évident de laisser commencer l'autre...d'où tirage au sort: pile ou face, courte paille ou pierre, papier, ciseaux! :-)



Laurence et Raph dans L1 de "Sanababich"



Le topo, les difficultés globales et l'itinéraire de la voie bien en tête, c'est parti pour l'aventure et la découverte de la voie!  A partir de ce moment, il est trop tard pour se poser miles questions, il faut agir et avancer en se concentrant sur les prises, sur sa technique et sur les différents passages plus ou moins difficiles que l'on rencontre dans la longueur que l'on grimpe. Même si on a toujours en tête une idée générale de la voie, il est inutile de se projeter trop loin dedans, une chose à la fois, on aborde problème après problème...

Jean sur le Granit d'Ailefroide

Céline hyper concentrée...

Quand tout va bien, longueur après longueur, difficulté après difficulté, on se voit avancer et doucement on réalise que c'est possible, on réalise qu'on va pouvoir le faire, la faire! Encore quelques longueurs et nous voilà au sommet! Yes, on l'a fait! C'est a ce moment que les tensions et la pression redescendent, c'est à ce moment que l'on se sent heureux d'y être arriver dans les temps. On se tape dans la main, on se félicite d'y être arriver ensemble! Pour couronner ce moment de bonheur, comme une cerise sur la gâteau, vient s'ajouter à tout cela, le panorama magnifique, un coucher de soleil que l'on peut admirer autour de nous. Une petite photo souvenir et il va déjà falloir penser à la descente via des rappels ou via un sentier.

Fin de journée et fin de voies au Devenson. Calanques.
Laurence, Den, Flo, Nico et Raph.

Fatigués mais heureux sur le Plateaux de Presles. Vercors.
Den et Jacques.

Arrivée au sommet de la "Centrale". Calanques.
Céline et Oli.

Coucher de soleil vu depuis le sommet la Candelle. Calanques.

Une grande voie, on en revient souvent fatigué, exténué, mais tellement heureux et content de soi. Content que tout ce soit bien passé. Content d'avoir le sentiment d'avoir réussi quelque chose en équipe. Une fois de retour, tous ces moments passés ensemble ressurgissent dans notre tête et restent pour toujours gravés dans nos mémoires.

C'est à ce moment que l'on se dit: "Vivement les prochaines!"

Pour finir, voici quelques images et descriptions de quelques voies qui valent le détour et que nous avons eu l'occasion de faire. D'autres viendront s'y ajouter... En espérant que cela vous donne envie! :-)  

Gorges de la JONTE:

Situé dans le Massif central, dans le parc des Cévennes, les gorges de la Jonte sont extrêmement sauvage. De nombreuses falaises y sont équipées pour l'escalade en faisant un triptyque majeur avec celle voisines des gorges du Tarn et celles des gorges de la Dourbie. Il n'est pas rare d'y voir voler de nombreux vautours.

Cirque des vases:

Le vase de Sève

LES CALANQUES:

Situé entre Marseille et Cassis,...

Armata Calanca:

Départ du socle jusqu'au sommet de la grande Candelle. Voie en gradins. La partie supérieure est de loin la plus intéressante.

Cotations: L1:6a, L2:6a, L3:5c, L4:6a, L5:6a, L6:6a, L7:6b, L8:6b+, L9:6b, L10:6c

Avec: Nico

Etat d'Urgence:

Marche d'approche assez longue. Mais superbe ambiance dans le cirque sauvage du Devenson! Ça commence dès les rappels en fils d'araignée (20,50,25,50,30m). Rochers aux formes incroyables, plats, rétas, pinces, tous les coups sont permis!  Attention une fois descendu, il faut absolument remonter par la voie, sauf si vous êtes très bon nageur... :-)

Cotations: L1:6c, L2:6a+, L3:6b+, L4:6c, L5:6a, L6:6b, L7:6a

Avec: Flo et Nico



L'enfant des étoiles:

Jolie voie très verticale et exigeante avec de nombreuses petites écailles et prises possible. Redoutable à vue.

Cotations: L1:6b+, L2:7a+, L3:6c, L4:6c+, L5:5c

Avec: Raph

Bienvenu chez Damoclès:

Falaise de la Ciotat.

"La voie qu'il faut faire! Du grès un peu fragile par endroit, mais magnifiquement sculpté! Majeur!

Avec un final sur du conglomérat"

Cotations: L1:6a, L2:6a, L3:6c, L4:6a+, L5:6a+, L6:6c, L7:6b, L8:6a

Avec: Céline et Nico

FALAISE DE PRESLES:

Situé dans le Vercors,...

Le nid d'aigle

"Jolie voie "de mise en jambes" où le gaz est tout de même bien présent"

Cotations: L1:5b, L2:5c, L3:4c, L4:4c, L5:5b, L6:5c, L7:5c, L8:6a+; L9:5c

Avec: Céline

La discrète

"Un jolie voyage avec des longueurs très variées. A faire"

Cotations: L1:6b, L2:6b, L3:5c, L4:5c+, L5:6a, L6:6b, L7:5c+, L8:6a, L9:6a+

Avec: Jacques

La voie Béatrix

"Voie très homogène dans la cotation. Quelques petits passages un peu bloc. Une très belle dernière longueur dans un dièdre lisse..."

Cotations: L1:6a+, L2:6b, L3:6b+, L4:6b, L5:6b, L6:6b+, L7:6b, L8:6b

Avec: Raph

Papilusion

Je garde en mémoire les 2 magnifiques longueurs en 7a+ sur du calcaire béton (on se croirait dans la tête du lion à Freyr).

"Vous devrez sortir toute votre technique pour venir à bout de L2 et L3 en 7a+, les 2 longueurs majeurs de la voie! Petites prises, fissures, dièdre ouvert, pieds-mains, Dulfer, adhérences, réta, tout y passe! Fabuleux! :-)"

Cotations: L1:6c, L2:7a+, L3:7a+, L4:6b, L5:6a+, L6:6b 

 Avec: Raph

Le WENDENSTOCK en Suisse

"Imaginez le Verdon en plus grand et en plus haut, culminant à plus de 3000m d'altitude, le Wedden c'est presque 10km de parois en face sud, s'élevant parfois d'un jet sur une hauteur de 500m! Un rocher calcaire béton et des voies équipées larges, voir très très larges. L'escalade au Wedden associe continuité, technique et engagement. Réservé au grimpeurs dépourvus de neurones émotionnels. Sans doute, le plus beau site d'escalade des Alpes."

Sonnenkoenig

Certainement la plus facile du Wenden. Équipement à compléter.

Cotations: L1:6b, L2:6a+, L3:5b, L4:6c, L5:5c+, L6:6b, L7:6b, L8:4b, L9:6b, L10:6b+, L11:6a+

 Avec: Raph



"Protection" fréquente du Wenden.



 

L4:6c